Burkina Faso / Renforcement de la sécurité routière au Burkina Faso : Le gouvernement s’engage à réprimer le non-port du casque
Au Burkina Faso, la sécurité routière est au cœur des préoccupations gouvernementales, avec une attention portée particulière sur le port du casque. Après plus de 45 ans de sensibilisation, le ministre de la Sécurité routière, Roland Somda, a pris la parole à l’Assemblée nationale de transition pour discuter d’une transition vers des mesures répressives afin de freiner le fléau des accidents de la circulation impliquant les deux et trois roues. Dans un contexte où la sensibilisation a atteint ses limites, le gouvernement burkinabè témoigne d’une détermination accrue à protéger ses citoyens sur les routes en envisageant des actions plus décisives.
Malgré les efforts déployés pour encourager le port du casque, les statistiques alarmantes des accidents routiers ont incité le gouvernement à envisager des actions plus fermes.
« Nous avons fait le choix de privilégier la sensibilisation parce que nous estimons que c’est la meilleure voie pour amener la population à adhérer. Nous avons constaté, au regard des statistiques, que cette voie commence à montrer ses limites », a déclaré le ministre.
Selon les données fournies par la police et la gendarmerie nationale, les accidents de la circulation ont atteint des proportions préoccupantes en 2022, avec 24 686 cas enregistrés, causant la perte de 1 150 vies et blessant 15 384 personnes. Au premier semestre de 2023, on a déjà enregistré 11 717 accidents, entraînant 471 décès et 7 335 blessés.
Le ministre Roland Somda a souligné que la nécessité de faire respecter les règles de sécurité routière est plus urgente que jamais. Malgré l’existence de textes rendant le port du casque obligatoire depuis 1978, l’application de ces mesures a été insuffisante au fil des années.
Le gouvernement burkinabè, conscient de l’ampleur du problème, envisage maintenant des mesures plus draconiennes, y compris des sanctions répressives, pour garantir la conformité à ces règles vitales de sécurité. Roland Somda a souligné que, bien que la sensibilisation reste importante, il est temps d’envisager des actions plus directes pour sauver des vies sur les routes burkinabè.
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George YAMEOGO
