Tension politique en Afrique du Sud : L’ANC conteste l’enregistrement du parti de Jacob Zuma

En Afrique du Sud, le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir, a récemment pris une mesure sans précédent en déposant une plainte contre la Commission Électorale Indépendante (CEI). Cette action vise à obtenir l’annulation de l’enregistrement du parti uMkhonto weSizwe (MK), fondé par l’ex-président Jacob Zuma, sur la liste des formations politiques autorisées à participer aux prochaines élections générales.

Dans ses documents judiciaires, l’ANC a dénoncé la pratique croissante de la Commission électorale consistant à autoriser l’enregistrement des partis sans respecter la loi. Les avocats de l’ANC demanderont au tribunal électoral de Bloemfontein une révision de cette inscription, arguant que le parti de Zuma n’a pas respecté les procédures légales nécessaires.

L’ANC a exprimé son inquiétude quant à la possibilité que les décisions arbitraires de la CEI se poursuivent si aucune intervention judiciaire n’est entreprise de manière urgente.

En réponse, le parti MK a vigoureusement réfuté les allégations de l’ANC, affirmant que son enregistrement était légal. Il a également accusé l’ANC de chercher à restreindre le droit fondamental de participer aux élections, une action qui, selon eux, violerait la Constitution.

Cette querelle découle de la création par Jacob Zuma de son propre parti, uMkhonto Wesizwe (MK), en 2023, appelant les Sud-Africains à ne pas voter pour l’ANC lors des élections générales prévues pour le 29 mai.

En réaction à ces événements, le Comité exécutif national (NEC) de l’ANC a décidé d’engager une procédure disciplinaire contre l’ex-président plutôt que de l’expulser immédiatement. Cependant, la suspension de Zuma ne sera traitée par le Comité de discipline du parti qu’après les élections.

>> Relire l’article Afrique du Sud / Les défis croissants de l’ANC : Jacob Zuma suspendu, la stabilité politique en question

Philippe le Blanc