Internationale / La lutte pour la présidence en Espagne : Feijóo face à l’échec, Sánchez à l’affût

Le leader de la droite espagnole, Alberto Núñez Feijóo, se présente comme candidat au poste de Premier ministre devant le Parlement à partir de ce mardi. Cependant, sa candidature est susceptible de se solder par un échec, étant donné son manque de majorité malgré sa victoire lors des élections fin juillet. Si cela se confirme, cela ouvrira la voie à une candidature du Premier ministre socialiste sortant, Pedro Sánchez, qui espère obtenir le soutien des indépendantistes catalans en échange d’une mesure d’amnistie, une proposition qui divise l’opinion publique.

Feijóo a justifié sa future défaite en déclarant que rien ne justifiait la présidence du gouvernement, tout en évitant de mentionner que l’extrême droite ne le soutiendrait plus s’il acceptait les demandes catalanes. Il a affirmé avoir les voix nécessaires pour être chef du gouvernement, mais ne pas vouloir payer le prix requis.

Le chef du Parti Populaire (PP) attaque depuis des semaines les discussions entre son rival socialiste et les indépendantistes catalans, qualifiant les demandes d’amnistie de “directe attaque” aux valeurs démocratiques espagnoles. Le PP soumettra sa candidature au vote des députés mercredi, mais il ne dispose que de 172 voix, principalement grâce au soutien de l’extrême droite, insuffisantes pour obtenir une majorité absolue de 176 députés.

Le revers attendu de Feijóo au premier vote de mercredi déclenchera un compte à rebours de deux mois avant de nouvelles élections législatives. Pendant cette période, Pedro Sánchez tentera également d’obtenir la confiance du Parlement pour rester au pouvoir, mais il devra trouver un compromis sur l’amnistie pour les indépendantistes sans provoquer de conflit au sein de son propre parti.

Malgré tout, Sánchez reste optimiste quant à sa capacité à être reconduit au pouvoir avec le soutien de l’extrême gauche, des partis basques et catalans, affirmant qu’un gouvernement socialiste sera investi prochainement par le Parlement.

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Philippe le Blanc