RDC / Goma sous tension : Une bombe ravage Mugunga, les craintes d’une implication du M23
La ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, est plongée dans l’incertitude et la peur après qu’une bombe ait dévasté le quartier de Mugunga ce vendredi 2 février 2024. Les conséquences tragiques de cette attaque, qui a engendré des pertes civiles et des dégâts matériels, soulèvent des questions urgentes sur l’évolution rapide des tensions dans la région. Les autorités militaires restent silencieuses face à cet événement, alimentant les craintes d’une possible implication du M23, actif dans les affrontements avec l’armée congolaise à quelques kilomètres de la ville.
Cet incident survient à la suite d’une série de développements inquiétants, marquée par une attaque similaire à Mweso le 25 janvier dernier, où des civils avaient trouvé refuge pour échapper aux balles. Les autorités congolaises avaient alors imputé la responsabilité de l’attaque au M23, intensifiant ainsi les hostilités déjà présentes dans la région.
Des informations récentes issues du conseil territorial de Rutshuru ont alerté sur l’entrée massive de soldats rwandais et ougandais sur le sol congolais, suggérant un possible soutien au M23 dans ses efforts pour conquérir de nouvelles localités. Le risque d’une escalade du conflit plane sur la région, avec des affrontements signalés dans les territoires de Rutshuru et Masisi, notamment à Tongo et Bambo ce 2 février, opposant la partie congolaise au M23.
Dans ce contexte tendu, la ville de Goma semble être devenue une cible, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité déjà éprouvée par les années de conflit.
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Luc DEMBE
